Slide listening (2017)
Instrumentation: concertino for piano and orchestra
Duration: about 9 minutes
Premiere: March 5th 2017 by the three finalists of Piano Campus international piano competition.
Orchestre Melodix, conducted by Fabrice Parmentier
National Theater of Cergy-Pontoise
Publisher : Éditions Musicales Artchipel
Commission: Pascal Escande for Piano Campus competition
Slide-listening est une pièce écrite pour piano et orchestre qui s’éloigne quelque peu de la forme classique du concertino dans le rapport entre le soliste et l’orchestre. Ici le discours ne s’établit pas au sein d’un axe confrontation/dialogue, mais plutôt dans une volonté d’orchestrer l’instrument soliste, de créer une sorte de piano augmenté par l’orchestre. Ce dispositif compositionnel filtré laisse s’échapper quelques résidus orchestrés et autres textures autonomes pensées comme des respirations d’ordre environnemental, proches du design sonore.
La forme et le matériau convergent dans la figure du glissement. Du glissement de l’archet sur les cordes au glissement de clusters diatoniques au piano, du glissement des flutes à coulisses au glissement de la superball sur le tam, du glissement d’objets musicaux au glissement des situations d’écoute, ces diapositives sonores s’entrechoquent à un tempo soutenu.
Cette pièce, créée par les finalistes du concours international Piano Campus 2017, met par ailleurs en jeu ce que j’appelle des OEM (objets esthétiquement modifiés) issus du concerto pour piano de Schumann (au programme de la finale). Les OEM sont des fragments musicaux issus de la littérature classique ou traditionnelle ; ces fragments sont, un peu à l’instar des manipulations génétiques, d’abord prélevés, décontextualisés, modifiés esthétiquement, puis confrontés à un nouvel environnement musical.
Kaimami - 垣間見 (2012)
ensemble
10 minutes
Premiered in 2012, december 15th at Kioi Hall in Tokyo.
Ensemble Muromachi, conductor: Hiroaki Takaha.
Commission: Ensemble Muromachi.
Instrumentation: for traverso, sakuachi, shô, orguan, kokkyu, baroc violin, shamisen, theorb, taiko, baroc double bass, koto 21 strings, viola di gamba.
Kaimami est une pièce écrite pour 12 instruments qui fonctionnent à la fois par couples « instrument traditionnel japonais/instrument baroque occidental » et en deux groupes distincts et séparés dans l’espace de la scène. Kaimami peut signifier en japonais « regarder en cachette, à travers… ». C’est un sentiment et une image prépondérante du Genji monogatari, œuvre littéraire majeure du XIème siècle attribuée à Murasaki Shikibu, qui pose les fondements du roman psychologique, en retraçant les aventures amoureuses d’un jeune prince durant l’époque de Heian. Musicalement, le projet se centre sur la création d’ombres et de lumières entre les différentes sonorités des instruments occidentaux ou japonais, principalement en travaillant sur la fusion des timbres. Quant au dispositif scénique, il est propice au jeu de miroir et autres faux-fuyants entre deux espaces qui se cherchent et qui s’observent, un peu à la manière des amours du Genji.
Kaimami is a piece written for 12 instruments that function both in "traditional Japanese instrument/western baroque instrument" pairs and in two distinct groups separated in the space of the stage. Kaimami can mean in Japanese "to look in secret, through...". It is a sentiment and a predominant image in the Genji monogatari, a major eleventh-century literary work attributed to Murasaki Shikibu, which lays the foundations of the psychological novel by recounting the amorous adventures of a young prince during the Heian era. Musically, the project centres on the creation of light and shadow between the different sounds of the Western and Japanese instruments, mainly by working on the fusion of timbres. As for the stage set-up, it is conducive to the play of mirrors and other evasions between two spaces that seek each other out and observe each other, a little like the Genji's lovers.