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Épopées - pauses pluitées (2012)

cello, ensemble & electronics

15 minutes

Premiered in 2012, march 13th at Studio 4 of Flagey in Bruxelles.

Festival Ars Musica. Jeanne Maisonhaute, cello.

Ensemble Musiques Nouvelles Conductor : Jean-Paul Dessy.

Instrumentation: cello, ensemble (harp, percussions, violin, viola, cello, doublebass) and live electronics.

Commission: Festival Ars Musica and Ensemble Musiques Nouvelles.


Epopées – pauses pluitées est une pièce qui s’inscrit dans la thématique du festival Ars Musica 2012 Altra Cosa. Autre chose, autre cause, autre monde, liens entre les civilisations, les cultures. J’ai choisi de travailler pour ce projet à partir d’une comptine japonaise très populaire datant du XVIème siècle, Toryanse. Dans ce chant traditionnel, il est question d’un passage, d’un petit « chemin de Dieu » inquiétant, d’une traversée dont on ne sait si l’on reviendra. Très présente sous diverse forme tout au long de la pièce, cette mélodie sera mise en regard avec des sonorités électroacoustiques très hétérogènes, qui va des signaux sonores émis dans les passages piétons au Japon afin d’aider les non ou malvoyants à traverser la rue - dont la mélodie Toryanse était autrefois utilisée, à l’élaboration de paysages oniriques ou concrets - pluie, bruits de trafic routier…Le rapport entre l’instrument soliste et l’électronique est pensé comme celui d’un individu à son environnement. Un environnement dans lequel l’individu a un impact, beaucoup de la partie électronique étant liée au temps réel. Elle se décline principalement dans une synthèse liée à la périodicité du signal émis – qui crée une ombre irisée du violoncelle, et sur une improvisation de l’ordinateur à partir du jeu de violoncelle. Progressivement, ce rapport s’inverse – une sorte de violoncelle liquide se dessine sur une ambiance de pluie dans la partie centrale de la pièce. Dans la dernière partie, l’environnement cherche à imiter l’instrument et devient une corde virtuelle, dont la pression s’abaisse progressivement, finissant par rejoindre un violoncelle aux cordes complètement détendues, dont le timbre est presque devenu électroacoustique.L’ensemble instrumental est, quant à lui, le lien entre le soliste et l’électronique. Par moments, il renforce les environnements électroacoustiques. Dans d’autres cas, c’est une orchestration pensée comme un possible résultat d’un traitement électronique sur le violoncelle solo. L’ensemble tente de souligner une ambiguïté entre la source acoustique du son et son possible équivalent électronique - notamment avec l’utilisation de la synthèse par modèle physique concernant des techniques de Col legno. Cette ambiguïté crée un tissu fragile entre deux univers, deux temporalités, entre deux mondes hétérogènes qui s’opposent parfois ou qui se rejoignent par des passerelles improbables.


Epopées - pauses pluitées is a piece that fits in with the theme of the Ars Musica 2012 Altra Cosa festival. Something else, another cause, another world, links between civilisations and cultures. For this project, I chose to work on a very popular Japanese nursery rhyme dating from the 16th century, Toryanse. This traditional song is about a passage, a disturbing little 'path to God', a journey from which we don't know if we'll ever return. This melody, which is very present in various forms throughout the piece, will be contrasted with a wide variety of electroacoustic sounds, ranging from the sound signals emitted at pedestrian crossings in Japan to help blind or partially-sighted people cross the road - for which the Toryanse melody was once used - to the elaboration of dreamlike or concrete landscapes - rain, road traffic noise, etc. The relationship between the solo instrument and the electronics is conceived as that of an individual to his environment. An environment in which the individual has an impact, much of the electronics being linked to real time. It mainly takes the form of a synthesis linked to the periodicity of the emitted signal - which creates an iridescent shadow of the cello - and a computer improvisation based on the cello playing. Gradually, this relationship is reversed - a sort of liquid cello takes shape against a background of rain in the central part of the piece. In the final section, the environment seeks to imitate the instrument, becoming a virtual string whose pressure is gradually lowered, eventually joining a cello with completely relaxed strings, whose timbre has almost become electroacoustic.The instrumental ensemble, for its part, is the link between the soloist and the electronics. At times, it reinforces the electroacoustic environments. At other times, it is an orchestration conceived as a possible result of electronic processing on the solo cello. The ensemble attempts to underline an ambiguity between the acoustic source of sound and its possible electronic equivalent - notably with the use of physical model synthesis concerning Col legno techniques. This ambiguity creates a fragile fabric between two universes, two temporalities, between two heterogeneous worlds that sometimes clash or come together via unlikely bridges.

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